Le vert, dans un intérieur, n’est jamais neutre. Il apaise et électrise à la fois, évoque la nature et signe une sophistication immédiate. Parmi les matières capables d’incarner cette dualité, les marbres verts occupent une place à part : surfaces minérales traversées de veines laiteuses, halos presque aquatiques, profondeur chromatique qui dialogue magnifiquement avec le laiton, le bois, les blancs cassés. Chez Maison Olympia, nous aimons les utiliser là où la matière raconte quelque chose : un geste d’architecture dans le salon, une parenthèse de spa dans la salle de bains.
Trois marbres verts, trois tempéraments
Serpentino vert de Toscane
Roche métamorphique riche en minéraux serpentine (souvent antigorite), le serpentino séduit par sa palette allant du sauge poudré au vert forêt, avec parfois de longues veines nuageuses. Sa texture dense accepte très bien un poli miroir comme une finition adoucie.
À l’entretien, on privilégie des nettoyants pH neutre, on évite les acides et l’anticalcaire agressif, et l’on protège la surface par un imprégnant hydro-oléofuge. En pose, il s’épanouit en grandes dalles ou en panneaux bookmatch pour des effets « aile de papillon ».

Marbre vert Guatemala

Le marbre Vert Guatemala, souvent appelé marbre vert indien, séduit par la profondeur de sa teinte émeraude et par ses veinures claires, presque végétales, qui lui confèrent une présence à la fois luxueuse et apaisante. Issu d’un serpentin dense et naturellement résistant, il s’impose comme un choix raffiné pour la décoration intérieure, où la matière devient un véritable élément de style.
Dans la salle de bain, le Vert Guatemala déploie tout son éclat : il habille les murs de douche, les façades de baignoire ou encore le plan vasque d’une élégance rare.
Sa surface satinée capte la lumière avec douceur, tandis que ses nuances profondes s’accordent parfaitement avec des détails dorés ou bronze brossé, du bois noyer ou des tons lin et sable.
Pour préserver sa beauté, il convient d’appliquer un traitement hydrofuge et oléofuge dès la pose, puis de le renouveler régulièrement. L’entretien s’effectue uniquement avec des produits au pH neutre, sans acides ni abrasifs, et la surface doit être séchée après chaque usage afin d’éviter les traces de calcaire.
Au-delà de la salle de bain, le Vert Guatemala s’invite avec élégance dans de nombreux espaces de la maison. En revêtement mural ou sur un ilot de cuisine, il apporte une touche sculpturale et luxueuse. Posé en cheminée, table basse ou console, il devient un accent décoratif fort, associant matière naturelle et sophistication. Dans un salon ou une entrée, sa teinte profonde crée une atmosphère enveloppante et intemporelle, empreinte de caractère et d’harmonie.

Marbre Calacatta vert

Le marbre Calacatta Green se distingue par son fond ivoire délicat, parcouru de veines vertes intenses parfois mêlées de gris et de nuances dorées. Cette combinaison rare crée une présence à la fois lumineuse et profonde, où chaque dalle devient une œuvre singulière. Moins uniforme qu’un marbre blanc classique, il attire le regard par son graphisme naturel et son raffinement chromatique.
Dans la salle de bain, le Calacatta Green exprime toute sa sophistication : en paroi de douche, en encadrement de baignoire ou sur un plan vasque, il confère une sensation d’espace et de sérénité.
Ses reflets verts et dorés s’accordent merveilleusement avec des métaux brossés – or, cuivre ou nickel –, mais aussi avec des bois nobles comme le noyer ou le chêne foncé. La finition satinée met en valeur ses nuances subtiles tout en rendant la surface plus douce et agréable au toucher.
Dans la cuisine, le Calacatta Green s’utilise avec la même majesté, mais requiert davantage de soin : comme tout marbre calcaire, il reste sensible aux acides (citron, vinaigre, vin). Mieux vaut l’employer en crédence, en îlot central ou en table d’appoint, plutôt qu’en plan de travail principal. Associé à des façades en bois naturel, des teintes lin, sable ou vert sauge, il crée un univers harmonieux et lumineux, à la fois moderne et intemporel. Ce matériau d’exception, lorsqu’il est bien entretenu, incarne la quintessence de l’élégance italienne : une beauté naturelle qui traverse les modes et sublime chaque intérieur.

Alternatives françaises
Pour une filière courte, deux pierres françaises méritent l’attention.
Vert de Maurin (Ubaye, Alpes du Sud) : serpentinite/ophicalcite au vert profond traversé de veines calcitiques. Atouts : extraction locale, rendu dense et noble, comportement d’entretien proche des serpentinites importées (meilleure tolérance aux acides faibles que les marbres calcaires), finitions polie, adoucie ou « cuir » possibles. Points de vigilance : dessin souvent plus bréchique et contrasté que le Serpentino toscan ou le Vert Guatemala ; variations de teinte d’un lot à l’autre ; formats et disponibilités parfois plus limités.
Vert d’Estours (Ariège, Pyrénées) : calcaire à fond clair veiné de vert. Atouts : grande luminosité, parenté esthétique avec l’esprit du Calacatta Green (fond ivoire + veines vertes), très convaincant en parements, crédences et panneaux décoratifs. Limites : nature calcaire → sensibilité aux acides et aux taches similaire aux marbres blancs ; moins indiqué en plan de travail principal ; ne remplace pas l’aplomb vert uniforme du Serpentino/Guatemala.
Une fois façonnées (chant, percements, finitions), ces options françaises se situent souvent dans des ordres de prix comparables aux importations ; on gagne en logistique, mais l’extraction plus restreinte peut impliquer délais et sélections rigoureuses. En synthèse : pour un vert plein, homogène, les références restent Serpentino/Guatemala ; pour un fond clair veiné de vert, Estours ou Calacatta Green.


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